
Extrait de "Messages de l'Au-delà"
Le Suicide
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Je vais traiter aujourd'hui d'un sujet bien mal compris et surtout mal expliqué.
Lorsque celui qui a attenté à sa vie arrive dans sa céleste patrie, il est tout désorienté car il se trouve vivant, parmi d'autres vivants connus ou inconnus, et le choc est rude puisque presque toujours, par ce geste, ces êtres espèrent bien mettre fin à leur vie.Alors c'est pour eux, extrêmement pénible de se retrouver vivant au lieu du néant escompté.
Souvent nous avons énormément de mal à les persuader qu'ils ont bien réussi leur geste, car ils sont tout prêts à recommencer le geste fatal ; alors, avec beaucoup de douceur et de compréhension, nous arrivons à leur faire admettre qu'ils sont dans un autre monde - celui de leur vraie patrie. Ainsi, commence pour eux l'apprentissage de leur nouvel état et j'avoue que ce travail est très délicat, il nous faut beaucoup de patience, de doigté, car là aussi il y a les irréductibles qui pensent savoir mieux que tout le monde et continuent à venir parasiter leurs proches.
D'autres, par contre, se trouvent soulagés d'être dans un nouveau monde tout à fait inconnu pour eux. Ceux-là font des efforts pour s'adapter le plus vite possible selon leurs capacités. Très vite, ils deviennent des auxiliaires très valables pour nous aider auprès de ceux qui ne veulent rien entendre.
Tu vois, là aussi, la chaîne d'entraide agit avec beaucoup de bonheur, mais cela n'exclut pas, pour autant, toutes les souffrances morales qu'ils éprouvent vis-à-vis de ceux qu'ils ont laissés sur Terre. Là se trouve leur épreuve. Crois-moi, cette situation qui dure, plus ou moins longtemps selon chaque individu, nous fait toujours peine à voir. Nous essayons, comme toujours, de les aider avec amour mais, quelquefois, la douleur et la cicatrice qui en résultent sont bien longues à s'atténuer.
Ensuite commence pour eux une vie de dévouement pour les leurs restés sur Terre; et, petit à petit, ils reprennent une vie presque normale ; mais que de temps gâché dans les brumes de l'esprit ! Beaucoup encore se révoltent d'être toujours vivants alors qu'ils avaient tant désiré le contraire ! Ils font peine à voir. Leur révolte peut durer longtemps s'ils refusent d'être guidés afin, au plus vite, de devenir des êtres responsables d'eux-mêmes au lieu d'être à la charge des uns et des autres - un poids mort s'il en fût.
Sur Terre, il est absolument indispensable d'enseigner la survivance de l'être immédiatement lors du dernier soupir exhalé entre des lèvres qui, sur Terre, jamais plus ne revivront mais, dans le monde céleste, ces lèvres immédiatement crient : « Mais pourquoi mon corps reste-t-il inerte ? »
Le suicidé croit souvent vivre un cauchemar et désire tant s'endormir à tout jamais. Rêve utopique puisque la vie continue avec toutes les souffrances souvent plus grandes que celles fuies sur la Terre. C'est cela le plus grand des calvaires que connaissent ceux qui ont attenté à leur vie.
Vie de la Terre certes difficile, mais chaque être a été consentant en choisissant ce retour vers cette patrie provisoire, donc il faut à tout prix réaliser au mieux, ou tout au moins le moins mal possible, ce passage terrestre et aller jusqu'à son terme ; sinon les difficultés non surmontées se présenteront à nouveau, peut-être sous une autre forme, et il faudra les surmonter.Voyez que ce qui n'est pas résolu dans une vie doit automatiquement l'être dans une autre. Alors à quoi bon fuir puisqu'il faudra de toute façon faire face à ces difficultés ! et ne dites surtout pas : « Je ne suis pas fait pour cette vie », car vous l'avez choisie en toute connaissance des difficultés à surmonter.
Vois-tu, la gravité de cette situation c'est le chagrin causé à ceux laissés sur Terre, souvent dans des situations désastreuses pour ces familles éplorées.
Pour ceux qui ont voulu rompre leur contrat en décidant de quitter la Terre, alors que leur temps n'était pas terminé, ces êtres souffrent énormément en écoutant les paroles qui sont prononcées autour de leur pauvre dépouille.C'est un vrai calvaire qu'endurent ces candidats au suicide, car les familles - n'ayant aucune connaissance de notre vie « post-mortem » - ne se gênent pas de penser et aussi de parler, avec d'autres membres de la famille, de la folie de ce geste; et les commentaires qui en découlent sont comme de l'huile bouillante jetée dans l'esprit de ces êtres souffrant mille morts par ces paroles qui les détruisent à petit feu. IL nous faut les aider, les consoler et leur permettre de dormir très vite, afin de laisser se reposer leur pauvre esprit.
Vois-tu il faut parler beaucoup de ces souffrances morales qu'endurent presque tous ces êtres appelés les « suicidés ».
Faites oeuvre charitable - ô vous qui, sur Terre, assistez à un tel drame -, et pensez que ce suicidé vous écoute et entend chacune de vos paroles qui le blesse bien plus que son geste fatal.
Voilà ce qu'il faut absolument connaître et enseigner au maximum autour de vous, afin que ceux qui seraient tentés de fuir aussi leurs responsabilités sachent, exactement, les conséquences de leur acte - personnellement mais aussi pour ceux laissés ainsi sur Terre dans la souffrance souvent non méritée -, car ces candidats au suicide ne pensent qu'à eux, à leur fuite devant leurs responsabilités mais, rarement, ils se préoccupent des difficultés qu'ils vont créer à ceux qu'ils aiment et, pourtant, la vie offre des portes de sortie à tous les problèmes même aux plus complexes.
Cela aussi il ne faut jamais l'oublier.
Pour ceux qui connaissent la continuité de la vie, c'est un énorme soulagement de se trouver dans notre monde car ils savaient où ils allaient, mais cela n'exclut nullement la douleur terrible qu'ils ressentent en voyant la détresse de leur famille. Moment horrible, car ils ne savent plus ce qu'ils doivent faire : se réjouir de leur arrivée dans notre monde ou bien vouloir rester sur Terre afin de consoler leur famille éplorée par ce geste.
De toute façon commence pour eux une période extrêmement difficile, non pour leur adaptation, car tout de suite ils sont pris en charge, mais pour arriver à comprendre comment faire savoir sur la Terre qu'ils sont vivants et désireux de réparer au maximum l'abandon de leur famille.
Ces êtres qui ont attenté à leur vie devront aider leur famille et surtout leurs enfants, lorsqu'ils en ont, car les enfants sont tellement traumatisés par ce geste fatal qui peut avoir beaucoup de conséquences pour leur avenir.
Voilà, ô vous qui un jour lirez ces lignes, ce qu'il faut expliquer, si souvent, autour de vous, car on ne sait jamais ce qui peut, un jour, germer dans l'esprit des humains.
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Georges Renaud