
Extrait de "Messages de l'Au-delà"
Vie dans la Céleste Patrie,
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Après avoir quitté le corps physique, l'humain en général se trouve plongé dans un état de stupeur douloureux selon ses croyances personnelles; alors commence une série d'épreuves plus ou moins longues, plus ou moins difficiles, selon que l'on est athée, agnostique ou croyant.
Pour les croyants, le passage n'est pas plus aisé que pour les autres, étant nullement préparés; aucun prêtre n'explique vraiment ce qu'est le passage, ce qui se produit à ce moment-là et, ensuite, ce que le nouvel arrivant devra faire.
Quel dommage! que de temps alors de gagné! Que de troubles, de désarroi et de douleurs pourraient être évités ! Voyez-vous, celui qui a de vraies connaissances part avec une âme plus sereine, sachant ce qu'il doit faire et ce qu'il trouvera en abordant sur ce nouveau rivage si doux, si beau pour celui qui est averti ; si souvent désert et triste pour celui qui ignore tout de cette nouvelle Terre.
Savoir où l'on va est déjà un bagage précieux, mais celui qui arrive sans aucun bagage de connaissances aura bien plus de mal à se diriger et surtout à accepter de se laisser guider.
S'il avait l'habitude sur Terre de diriger, de commander, il ne voudra rien entendre et donnera encore des ordres se croyant toujours sur Terre.
En effet, il n'est pas facile de faire la différence entre la vie Terrestre et la vie céleste, puisque l'on a un corps et que l'on voit autour de soi son entourage. Beaucoup se mettent en colère en voyant les leurs pleurer, ils les secouent en leur disant: « Mais je ne suis pas mort ! Qu'est-ce qui vous prend de pleurer ainsi ?... » Certains, dont les coléreux, sont furieux après leur famille et ne comprennent absolument pas qu'on leur fasse des obsèques puisqu'ils se sentent bien vivants.
C'est, je vous l'assure, très pénible pour nous de voir cette situation et de ne rien pouvoir faire, car il est impossible alors de se faire écouter. Ils refusent d'entrer dans leur cercueil ou plutôt d'y laisser déposer leur corps puisqu'ils se sentent bien vivants, pour eux ce sont des moments d'angoisse épouvantables. Ils errent comme de vraies âmes en peine, ne comprenant absolument rien mais refusant toujours toute aide de qui que ce soit.
Ils trouvent un peu de paix lorsque le sommeil les gagne enfin, bien à leur insu, car ils se débattent pour ne pas dormir mais, là, le sommeil est plus fort que leur volonté et heureusement d'ailleurs ; l'enfer qu'ils vivent est un moment d'angoisse épouvantable. C'est un vrai calvaire. Le sommeil, alors, peut se prolonger longtemps afin de leur permettre de reprendre des forces et cela peut durer parfois des mois, des années même, avant qu'ils réalisent qu'ils ont vraiment quitté la Terre. Ils vivent alors dans une certaine brume léthargique, par moment angoissante ou calme mais jamais sereine.
Le guide essaie, dès qu'il le peut, de parler à son protégé mais souvent sans grand résultat. Il faut alors au guide beaucoup de patience car il doit attendre un certain temps pour qu'enfin cet individu veuille bien l'écouter ; là commence le douloureux apprentissage de tout ce qui lui est arrivé : apprendre qu'il a quitté la Terre, qu'il n'est plus vivant au milieu des siens ; le moment est atroce.
Tout de suite, si cet individu éprouve de l'amour pour ceux qu'il a laissés sur Terre, il va s'inquiéter de ce qu'ils sont devenus en priorité, avant de penser à lui.
Par contre, les égoïstes vont en priorité penser à eux - eux les premiers en bons égoïstes qu'ils ont été sur Terre -, eux seuls comptent.
Croyez-moi, il y a beaucoup d'individus de ce genre et plus que l'on ne pourrait l'imaginer car, au fond d'eux-mêmes, tant de gens sont égoïstes, égocentriques.
Heureusement, il y a les autres ! qui, instantanément, se préoccupent des leurs, de ce qu'ils vont devenir, et ceux-là ne sont pas toujours pris par le sommeil aussi vite que ce serait souhaitable, car ils pensent en priorité à ceux qu'ils ont laissés dans le besoin. Il faut alors les forcer à dormir sinon ils deviendraient fous de douleur et de remords de n'avoir pu leur assurer une vie normale.
Ce sommeil est indispensable pour tous car la dépense d'énergie est de toute façon très forte. Les plus heureux sont ceux qui avaient des connaissances et qui, arrivés sur cette rive, se trouvent en pays de connaissance, entourés de tous ceux qu'ils ont aimés ou continué à aimer malgré la séparation provisoire ; ceux-là se jettent dans les bras qui leur sont tendus avec tant d'amour et de joie pour ces retrouvailles plus qu'émouvantes.
Une joie intense règne alors, il faut me croire.
Ces retrouvailles sont merveilleuses et l'on ne finit pas de s'embrasser, de se prendre dans les bras en souhaitant paix et bonheur au nouvel arrivant.
Il vous faut aussi apprendre que, dès le franchissement du voile, ce que vous nommez la mort est en réalité une nouvelle naissance, puisque toute mort est une naissance et que toute naissance a été précédée d'une mort, donc : naissance, mort ; mort, naissance. Ce n'est peut-être pas facile à assimiler pour qui ne s'est pas familiarisé avec le rythme et la vie de l'Au-delà; c'est-à-dire au-delà de la mort physique puisque nous continuons à vivre sur notre Terre - la seule planète où nous pouvons vivre.
Ne nous cherchez pas dans le ciel; dans le ciel nous ne sommes pas, nous avons nous aussi les pieds sur la Terre, il faut cesser encore une fois cette légende ancestrale.
Nous ne vivons pas dans la science fiction, nous sommes beaucoup plus réalistes que cela. Nous vivons sur Terre mais dans ce que vous appelez la « quatrième dimension ». Dimension sans limite puisque faite uniquement d'ondes ultra-rapides; l'onde dominante est celle de la pensée donc d'une rapidité fulgurante, puisqu'il nous suffit de penser pour être immédiatement à l'endroit désiré.
La pensée, onde ultra-rapide s'il en fût, nous sert en permanence pour nous déplacer, être parmi vous bien qu'étant, quelquefois, à des milliers de kilomètres. Cela peut vous paraître invraisemblable et, pourtant, cette invraisemblance pour vous est une réalité pour nous, les Invisibles, comme vous vous plaisez à nous appeler.
Dans notre monde à quatre dimensions, tout est absolument différent tout en étant identique, puisque nous avons la grande chance de ne plus avoir aucune des contingences de la Terre qui briment et entravent en permanence les humains.
Pour nos déplacements, il n'est pas besoin de prendre de transports, quels qu'ils soient. Nous nous déplaçons à la vitesse de la pensée : nous pensons aller à un endroit et nous y sommes instantanément, quelle merveille !... Tout au début, on ne peut pas réaliser ce « miracle », car cela nous parait un miracle puisque nous sommes imprégnés de nos habitudes de Terrestres et ce n'est que petit à petit, avec de la réflexion, que l'on commence à comprendre, tout doucement, ce qui nous arrive ; et lorsque l'on a réalisé que l'on vit dans un autre monde, que l'on a vraiment quitté son pauvre corps Terrestre, alors quelle joie de vivre cette nouvelle vie ! pleine de découvertes merveilleuses, plus belles les unes que les autres.
D'abord retrouver ceux qui étaient partis avant nous, puis faire de nouvelles connaissances : il est toujours agréable de savoir que des personnes inconnues sont là pour vous accueillir et vous réconforter, vous faire découvrir un monde nouveau; vous suivre au début pour vous guider dans vos premiers pas dans cette nouvelle patrie qui, pourtant, n'est pas nouvelle puisque c'est une vraie patrie - celle que nous avons quittée pour venir sur Terre.
C'est la Terre qui n'est pas notre vraie patrie, la Terre est une Terre d'asile, une région d'épreuves, plus ou moins douloureuses.
C'est le creuset où les âmes viennent pour se fortifier, se forger une âme pure et belle ; mais pour certains, ce sont les erreurs qui consument et brûlent délibérément l'âme humaine, où certains se perdent pour toujours et ne retrouveront jamais leur vraie patrie - le Ciel - patrie éternelle de l'homme, patrie antérieure à sa naissance Terrestre, il faut bien vous en persuader.
Le passage à la vie Terrestre n'est qu'une étape, parmi beaucoup d'autres, où le voyageur ne fait que passer avant de retourner souvent dans sa vraie patrie d'origine céleste, puisque l'âme est fille du Ciel et non de la Terre comme beaucoup trop de personnes se l'imaginent.
La Terre n'est qu'un lieu d'errance qui nous permet de nous modeler à force d'épreuves ; de retrouver cette patrie perdue si souvent mais, aussi, entrevue de la Terre, dans des moments d'allégresse et également de nostalgie, comme d'un pays dont on rêve sur Terre, comme d'un paradis perdu. Perdu à tout jamais pour celui qui fait énormément de mal, celui-là ne reverra peut-être jamais cette patrie enchanteresse de sa naissance, car pour y parvenir définitivement, il faut, à chaque passage Terrestre, se débarrasser du fardeau des mauvaises actions commises dans sa ou ses vie(s) précédentes) en diverses incarnations dans différents pays du globe Terrestre, mais jamais hors de la planète Terre.
Si l'âme humaine est fille du Ciel - sa vraie patrie -, elle est fille adoptive de la Terre et uniquement de la Terre, tout ce que l'on pourrait vous dire d'autre est absolument faux. Restons dans la réalité objective et ainsi nous pourrons avancer d'un pas sûr et ferme.
Je vous encourage à chercher et à partir de la Terre avec le vrai bagage de connaissances et non avec beaucoup de bagages inutiles, n'emportez que ce qui pourra uniquement vous servir ; le reste laissez-le sur la Terre, allégez vos bagages au maximum et vous serez bien plus aptes, Ici, à ouvrir une seule valise contenant juste la vérité.
Vous n'aurez pas, ainsi, à vous perdre en d'inutiles enseignements.
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Georges Renaud